Troisième mandat, expulsion de l’avocat de Sonko…Robert Bourgi se prononce

L’Observateur s’est entretenu avec l’avocat Robert Bourgi. Un entretien dans lequel il a évoqué plusieurs sujets concernant le Sénégal. La situation politique du pays, l’expulsion de l’avocat de Sonko. 

‘’Arrêtez de faire peur. S’il y a des troubles, ce serait une atteinte grave au fonctionnement de l’Etat et des institutions. Personne, je dis bien personne, n’a intérêt à ce que le désordre s’installe et que les violences surgissent. Personne n’y gagnerait », a dit d’emblée l’avocat et conseiller politique français.

« Il est évident que le Président a inauguré en 2019 son premier mandat »

« La révision constitutionnelle de 2016 qui a réduit le mandat à cinq ans et l’impossibilité pour lui de faire plus de deux mandats, il est évident que le Président a inauguré en 2019 son premier mandat, et il est légitimement et constitutionnellement habilité à briguer en 2024 un deuxième mandat. De grâce, qu’on arrête d’ergoter, de vaticiner et de philosopher. Macky Sall, s’il en prend la décision, a tout à fait le droit de se présenter en 2024.

Les temps ont changé et le destin du monde aussi. Le monde d’aujourd’hui en perpétuelle mutation requiert que les dirigeants des Etats soient des hommes d’expérience, aptes à faire face aux nouveaux défis. C’est la raison pour laquelle le Sénégal a besoin de cet homme expérimenté et jouissant d’une audience internationale.

Cette décision lui appartient à lui seul. Elle relève de sa conscience. N’oublions pas que le Président est un taiseux, au sens le plus fort du terme. Il voit, entend et lit tout ce qui se dit à ce propos. Le moment venu, et quand il le décidera, il annoncera au peuple souverain s’il est candidat ou pas. Et la parole reviendra alors au Conseil Constitutionnel. »

« Il fallait à Me Branco raison garder… »

« Deux jours avant son arrivée sur le sol sénégalais, Me Branco qualifiait Macky Sall de «tyran» et lançait un appel à l’insurrection au Sénégal. Ces deux motifs d’une violence inouïe lancés dans un autre pays auraient fait connaître à l’avocat un traitement autrement plus sévère. Il fallait à Me Branco raison garder et une maitrise plus sûre de ses nerfs. La défense d’Ousmane Sonko l’exigeait. »

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