Seydou Sané, Responsable Bby à Ziguinchor : «La violence fait partie de la stratégie de Sonko»

Les violences politiques notées à Ziguinchor et Dakar récemment, avec le procès de Barthélemy Dias, relèvent d’une stratégie du leader de Pastef. C’est le constat du candidat de Benno bokk yaakaar au Conseil départemental de Ziguinchor. Seydou Sané estime que Sonko est l’incarnation d’une fitna (violence) émergente et promet que le 23 janvier sera la confirmation du choix de la vision de Macky Sall pour la Casamance.

Après Ziguinchor, Dakar a renoué avec des violences politiques il y a quelques jours, avec le procès de Barthélemy Dias. Comment l’expliquez-vous ?
Je suis vraiment peiné de constater cette violence qui est complètement anachronique pour une grande démocratie comme la nôtre. Cette violence dans la capitale et à Ziguinchor, qui implique Sonko, ne l’honore pas. Elle n’est pas accidentelle parce qu’elle fait partie de la stratégie que Ousmane Sonko déroule pour enrayer sa perte de vitesse politique. Il n’a plus d’arguments, surtout en Casamance. C’est pourquoi chez nous le débat est simple : le 23 janvier sera un jour de clarification et de choix entre la vision de Macky Sall devenue une réalité avec des indicateurs d’émergence et la fitna émergente de Sonko, faite d’illusions mais également de violence concrète comme en mars et il y a quelques jours à Dakar et Ziguinchor. Ici en Casamance, Macky Sall nous avait promis la paix et la prospérité. Il nous a déjà donné la paix et a posé les jalons de la prospérité avec le pont sur le fleuve Gambie, deux avions par jour, 3 bateaux, sans parler du pole territoire. Ce que nous avons eu avec Macky Sall, aucune région ne l’a, ni Fatick ni le Fouta. Est-ce qu’on va lâcher la proie pour l’ombre ? Renoncer à la paix déjà installée et à une ère de prospérité qui commence, pour une fitna émergente ? Nous ne le pensons pas. La Casamance va le confirmer au référendum local du 23 janvier. Comment peut-on parler de résistance comme pour attirer les gens vers la violence ? Soyons sérieux, le Sénégal n’a pas besoin de ces leaders qui n’ont dans la bouche que des insanités. Le président de la République est un exemple de paix, lui qui a gagné les élections sans effusion de sang. Pendant ce temps, les vendeurs d’illusions sont en train de prôner la violence en falsifiant ou en inventant même parfois, des histoires allant jusqu’à parler d’une tentative d’assassinat de Sonko en Casamance. Pour connaître la valeur de la paix, il faut vivre la guerre. Merci Président Macky Sall, pour les efforts consentis qui ont permis aujourd’hui aux populations de regagner leurs villages d’origine.

On parle d’une vague de départs à Benno. Qu’en dites-vous ?
A mon avis, les véritables membres de Benno à Ziguinchor sont restés dans la coalition. Je considère qu’on ne peut pas être de Benno et ne pas respecter les choix du président de la République. Un parti, une coalition, c’est d’abord la discipline. Les gens doivent pouvoir assumer leur conviction et arrêter de tricher. C’est dire que je demeure convaincu que nous avons la meilleure liste et que les Ziguinchorois nous ferons confiance au soir du 23 janvier 2022. Toute autre liste de candidature qui ne soit pas de Benno est considérée comme une liste appartenant à l’opposition. Les Ziguinchorois sont ambitieux et savent ce qu’ils veulent. Si nous voulons poursuivre le développement de la ville et du département de Ziguinchor, nous devons tous, la main dans la main, soutenir le Président Macky Sall qui à réalisé à Ziguinchor ce qu’aucun Président n’a pu faire depuis les indépendances. Comme disent les Wolofs, «Macky Sall wathiona ak Casamance (il s’est acquitté de son devoir)». Nos chances sont réelles et les réactions que nous avons et que nous continuons d’avoir après les investitures le prouvent. Même les réunions publiques d’information, qui sont tenues durant cette semaine, montrent l’engagement et la détermination des populations à accompagner les candidats vers la victoire de la liste Bby. Donc, nous n’avons aucune crainte même si on note des comportements bizarres et contradictoires de certains militants, qui se font appeler pompeusement «responsables politiques».

Quelle est votre feuille de route pour les Locales ?
En définitive, notre feuille route sera le bilan de Macky Sall en Casamance, à savoir la paix et la prospérité pour barrer la route démocratiquement aux coupeurs de route politiques comme Sonko et sa fitna émergente. Le plus grand succès de Macky Sall a été de fermer durablement la boîte de pandore de la fitna de plusieurs décennies. Et la Casamance ne va laisser personne la rouvrir. Notre feuille de route sera aussi le déroulement de notre programme qui, au préalable, sera partagé, discuté et retenu d’un commun accord avec les populations des différentes communes du département. Contrairement à ceux qui pensent être «maire de la Casamance» comme si la Casamance était une entité communale. Quelle aberration ! Nous ferons de l’intercommunalité un outil de développement harmonieux et global, afin de corriger les différents déséquilibres pour une véritable équité territoriale comme le veut le président de la République. L’Agence régionale de développement (Ard) sera renforcée en ressources humaines, matérielles et financières et sera la plaque tournante de nos activités socioéconomiques de développement. Bâtir des projets et programmes intercommunautaires structurants et l’Agropole Casamance sera un atout pour l’accompagnement social, économique de la Casamance.

Lequotidien

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