Infrastructure sportive jusque-là pas aux normes : Stade Lat-Dior

Infrastructure sportive jusque-là pas aux normes : Stade Lat-Dior, un parfum de scandale. Rarement la réhabilitation d’un stade aura suscité autant de polémique. Il faut dire que celui-ci est particulièrement encombrant pour les membres de la Fédération sénégalaise de football (FSF). Ceux-ci ont toujours affiché un très fort pessimisme pour l’homologation définitive du stade de Thiès. Retour sur six ans de polémique.

De longues années d’espoir toujours déçu. Et maintenant, le couperet est tombé : la non-homologation pour le moment par la Confédération africaine de football (CAF) de l’infrastructure sportive de la Cité du Rail.

Toutefois pour ces fédéraux, c’est avant tout le directeur général de la Compa­gnie sénégalaise de travaux publics (Cstp/Sa), Mbaye Faye, qui est responsable de la situation. En quatre ans de travaux, l’entrepreneur a renoncé à certaines promesses auxquelles l’instance du football national tenait particulièrement. 

Mais, il faut dire que des malversations se sont succédées depuis le démarrage des travaux de réhabilitation du stade Lat Dior, lancés en grande pompe par le Premier ministre, le jeudi 4 juin 2015.

De nombreux supporters de l’équipe nationale ont encore en tête les préparatifs de Sénégal-Madagascar, comptant pour la dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019. À 15 jours de la rencontre, on ne savait pas où va se jouer le match.

Des années de travaux pour rien!

Cet épisode de 2015 avait jeté le doute sur l’originalité de l’infrastructure, la seule après le stade Senghor à avoir un gazon naturel, vantée par le ministre des Sports, Matar Ba.

La décision de la CAF de retirer le stade Lat Dior de Thiès parmi les stades homologués réveille donc le vieux démon de la délation. Six ans après le lancement des travaux en grande pompe par le Premier ministre d’alors, le 4 juin 2015, l’infrastructure sportive nichée à Thiès, tarde à être aux normes.

Pourtant Mahammad Boun Abdallah Dionne, alors Premier ministre, parlait à l’époque de « travaux de mise aux normes », pour permettre à notre pays d’ « abriter des manifestations internationales d’envergure ». L’État du Sénégal avait manifesté sa volonté de faire du stade Lat-Dior « une infrastructure aux normes internationales ».

 

Et il faut dire que la non-homologation de l’infrastructure sportive de la Cité du Rail peut difficilement s’expliquer si l’on sait que les travaux de réhabilitation ont coûté 1 milliard 850 millions 123 mille 059 francs Cfa. Un fait qui oblige à se poser certaines questions sur un marché conclu de manière peu orthodoxe. Pour un coût de plus d’un milliard de F CFA, les prestations sont fournies par la Compa­gnie sénégalaise de travaux publics (Cstp/Sa), dirigée par l’entrepreneur Mbaye Faye.

La nébuleuse apparaît également dans le projet initial, c’est-à-dire dans le marché de base pour que la Confédération africaine de football (Caf) puisse l’homologuer. Mais, c’est surtout au niveau des finitions des travaux de réhabilitation que les promesses n’ont pas été tenues. 

Les contours d’une nébuleuse

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