Questekki 326 du mardi 25 octobre 2022 : Petrosen n’a pas clos le débat sur le partage des revenus du pétrole et du gaz

A partir du mois d'août 2016, je lance le débat économique avec Macky Sall comme il l'a demandé. Tous les mardis, je poserai la question économique de la semaine (la QES TEKKI).

Dossier Ressources naturelles :

La presse du palais dirigée de main de maître par Yoro Dia, nouvelle recrue de la dynastie FayeSall, s’est empressée de crier victoire quand Petrosen dit que les revenus du Sénégal dépassent 50% du bénéfice. Mais c’est quoi le bénéfice ? Tout le monde sait qu’un bénéfice est fabriqué en fonction des charges retenues pour commencer.

C’est pourquoi pour faire simple et rendre l’affaire compréhensible pour le peuple à qui appartient la ressource, il faut donner des montants en francs et non des pourcentages.

Le gouvernement de Amadou Ba, fier d’être bon élève du FMI, ne doit pas avoir peur des chiffres. Il doit dire pour l’année 2023, combien reçoit l’Etat, BP, Kosmos, puisqu’il s’agit d’un accord de partage de production. Chacun a une part de la production mesurée en volume et valorisée au prix de vente.

Ce débat est sérieux. C’est pourquoi la commission Mines et Energie de l’AN doit auditionner BP et Kosmos et Petrosen.

C’est son devoir et c’est son rôle. Ensuite le travail se poursuivra pour la production de pétrole.

Il restera aussi et c’est le plus important : s’assurer que la production déclarée par l’opérateur est la vraie production. Quand on entend les cadres du Congo de l’administration du pétrole déclaraient qu’ils n’ont jamais su la vraie production de Elf, on a froid au dos. C’est donc un vrai enjeu à la fois technique et patriotique. Sur ce plan, nous devons être vigilants et le peuple sénégalais ne peut pas se contenter des déclarations de bonne foi ou d’expertise de l’administration.

Dossier nouveau : Amadou Ba est mal parti avec son budget 2023

Pour deux raisons, l’opposition ne doit pas voter ce budget 2023. D’abord, la loi est violée. La loi de règlements 2021 et l’avis de la Cour des Comptes doivent être distribuées aux députés avant la session qui va étudier le budget 2023. Cela n’a pas été fait.

Les raisons invoquées sur une carence de la Cour des Comptes relèvent de contes de Leuk le Lièvre.

Ensuite, et c’est plus grave, BBY refuse que le budget de l’AN soit présenté par les questeurs à la Commission des finances en violation flagrante continue, comme diraient les magistrats sénégalais, du règlement intérieur. Cela fait dix ans que je mène ce combat et invariablement BBY refuse d’appliquer la loi. Que cache-t-on au peuple? Dans ces conditions, il est impossible de voter le budget 2023.

Par ailleurs, la publication par Macky Sall de la liste des nominés au HCCT prouve que cette affaire est une farce politicienne. L’opposition doit sanctionner et rejeter son budget.

J’entends également poser le problème des enseignants sénégalais. J’ai suivi des dossiers de reclassement d’enseignants, c’est un univers kafkaïen. Les textes qui régissent les enseignants doivent être revisités. La valorisation du corps enseignant est un impératif pour l’avenir de notre pays.

Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.

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