Interdiction annoncées des portes-bagages : l’État recule devant la pression des transporteurs

Le gouvernement commence à alléger des mesures prises lundi lors du Conseil interministériel, à la demande des acteurs. La première concerne une dérogation pour un an sur les porte-bagages dont l’interdiction était annoncée.

Le gouvernement fait marche arrière sur l’une des mesures annoncées lundi dernier « interdisant la pose et l’usage des porte-bagages, et prescrivant le démantèlement de ceux déjà fixés sur les véhicules de transports de personnes ». Dans un arrêté pris hier, le ministre des Transports a indiqué qu’il est permis à titre dérogatoire pour une durée d’un an, de « conserver des porte-bagages dont les chargements ne peuvent dépasser 50 cm de 7/8 places, 70cm pour toutes les autres catégories de véhicules affectés au transport de voyageurs ». Cette mesure est prise à la suite d’une rencontre au siège du ministère des Transports entre Mansour Faye et les syndicats du transport.

Par ailleurs, le ministre des Transports compte prendre des arrêtés à partir de lundi pour alléger certaines des 23 mesures prises lors du Conseil interministériel, lundi, suite au drame de Sikilo qui a fait 41 morts. Car les transporteurs ont soumis des propositions à Mansour Faye que ce dernier est allé mettre sur la table du Premier ministre. « On veut l’installation de brigades mixtes composés des agents de la police, de la Douane, des eaux et forêts, le ministère du Commerce, le ministère des Transports et l’Anaser (Agence nationale de sécurité routière). Donc, si un véhicule vient à Diamniadio, tous ces corps vont le contrôler. Après, on peut délivrer un certificat au contrôle », recommande Fallou Samb, Secrétaire général du Syndicat des transports publics routiers du Sénégal

La durée d’exploitation est limitée à 10 ans pour les véhicules de transport de personnes et de 15 ans pour les véhicules gros porteurs. Mais les transporteurs veulent respectivement 20 ans et 25 ans pour l’une et l’autre catégorie. Ils ne sont pas aussi d’accord avec la révision de l’âge minimum pour obtenir le permis et conduire les véhicules de transport urbain et interurbain de personnes à 25 ans et à 23 ans pour les véhicules de transport interurbain de marchandises, proposée par le Conseil interministériel. Même si la question n’a pas été évoquée hier lors de la rencontre entre les transporteurs et le ministre des Transports, le Secrétaire général du Syndicat des transports publics routiers du Sénégal précise que l’application de la hausse des tarifs n’est plus un débat.

A propos Lapolitique 7122 Articles
Rédacteur