Éducation : Ces détails de l’accord signé entre le gouvernement et les syndicats de l’Enseignement…

Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, en compagnie des ministres de l’Education nationale Mamadou Talla et du Travail Samba Sy, a profité d’une conférence de presse pour donner les détails de la hausse de la rémunération des agents de l'administration surtout ceux du secteur de l’éducation. Dans le cadre de la mise en œuvre des points du protocole d'accord du 30 avril 2018, les deux parties se sont entendues sur 7 points particuliers pour le relèvement de la rémunération des personnels de l'Éducation et de la Formation.

Le premier point porte sur la revalorisation de la prime scolaire. Un choix décidé afin d’améliorer le revenu des instituteurs, instituteurs adjoints, maîtres d’enseignement technique et professionnel et maîtres contractuels, la prime scolaire est revalorisée à hauteur de 220%.

Elle passe ainsi de 25 000 F Cfa à 80 000 F Cfa. Il est précisé que la mise en œuvre de cette augmentation de 55 000 F Cfa se fera sur un échéancier de 3 ans comme suit : 20 000 F Cfa à compter du 1 mai 2022 ; 25 000 F Cfa à compter du 1 janvier 2023 et enfin 10 000 F Cfa à compter du 1 janvier 2024.

La revalorisation de l’indemnité spéciale d’enseignement occupe la seconde place et représente 50% de la solde indiciaire sur la base de laquelle elle est calculée. Cette indemnité, selon ledit accord, est passée de 50 à 60% de la solde indiciaire à compter du 1er mai 2022.

La revalorisation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement pédagogique, d’un montant actuel de 150 000 F Cfa, est revalorisée au taux de 100%. Cet accord qui est le 3e du genre est ainsi doublé et porté à 300 000 F Cfa selon un échéancier de 02 ans, soit : 75 000 F Cfa à compter du 1 mai 2022 ; 75 000 F Cfa à compter du 1 janvier 2023.

Ensuite vient la question de la revalorisation de l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire en 4e position. Pour cette indemnité, il est retenu, selon la catégorie, une revalorisation à 114% comme suit : augmentation de 70 000 F Cfa à 150 000 F Cfa pour les professeurs de l’enseignement secondaire (Pes), professeurs contractuels et assimilés; augmentation de 65 000 F Cfa à 140 000 F Cfa pour les professeurs de l’enseignement moyen (Pem), professeurs contractuels et assimilés: – augmentation de 60 000 F Cfa à 130 000 F Cfa pour les professeurs de collège d’enseignement moyen général (Pcemg), professeurs contractuels et assimilés. Une mesure qui sera mise en œuvre sur un échéancier de 2 ans. Dont 43,75% à compter du 1 mai 2022 et 56,25% à compter du 1 janvier 2023.

Le 5e point de ce protocole d’accord porte sur la revalorisation du point indiciaire de 5 points. À ce niveau, le Gouvernement s’engage à augmenter la valeur du point indiciaire des points se traduisant par une évolution de 51,43 F Cfa à 56,43 F Cfa.

S’ensuit l’indemnité représentative de logement allouée aux enseignants à compter du 1 mai 2022. La seule indemnité que le gouvernement a accepté de défiscaliser.

Concernant la revalorisation du régime indemnitaire des fonctions dirigeantes et administratives, les deux parties se sont entendues sur la proposition du Gouvernement d’adopter une approche fonctionnelle, en lieu et place de la création de corps des administrateurs scolaires, renseigne ledit protocole d’accord signé. Celui-ci prévoit la mise en place d’un dispositif opérationnel de renforcement de capacités.

La revalorisation de l’indemnité versée aux enseignants occupant une fonction dirigeante et administrative, a été retenue.

Par ailleurs, les parties ont réaffirmé leur engagement en faveur des cinq priorités du ministère de l’Education nationale, a appris Dakaractu. Il s’agit de ‘’promouvoir un climat social apaisé dans l’espace scolaire; renforcer l’efficience et l’efficacité du système; renforcer les capacités des acteurs pour un meilleur pilotage de la qualité ; assurer à tous un accès à une éducation de base de qualité; systématiser l’éducation aux valeurs’’.

Dans cette même lancée, il est évoqué la mise en place d’un dispositif de suivi de l’accord à compter de la date de signature du présent accord. Ce comité de suivi, composé de représentants de la Présidence de la République, du gouvernement, des organisations syndicales représentatives, entre autres, est chargé de veiller à la mise en œuvre correcte dudit accord.

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