La banque africaine de développement promet de mobiliser 6,5 milliards de dollars afin de restaurer des millions d’hectares de forêt et faire reculer la désertification. Lancée en 2007, la Grande Muraille verte a refait surface au One Planet Summit. Avec ce projet, les bailleurs de fonds ambitionnent d’aider les communautés des régions du Sahel et du Sahara à atténuer les effets du changement climatique, mais aussi à atteindre une sécurité alimentaire. Si les promesses sont tenues, ce sont environ 14,3 milliards de dollars qui devraient être mobilisés au cours des cinq années à venir pour rendre concret ce projet de restaurer 100 millions d’hectares de forêt dans les régions du Sahel et du Sahara.
Le président de la banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a pris l’engagement lors de ce sommet sur la planète tenu à Paris. « l’avenir de la région du Sahel dépend de la Grande Muraille verte. Sans la Grande Muraille Verte, la région du Sahel telle que nous la connaissons pourrait disparaître », s’est-il inquiété.
L’initiative pourrait s’étendre sur plus de 8.000 km de long et 15 km de large à travers le Sahara et le Sahel afin d’aider à restaurer les terres dégradées, créer des emplois et promouvoir la paix dans la région. Mais l’absence de fonds à réduit les vastes ambitions du projet. De plus, le Sahel se trouve, à la limite, sud du désert du Sahara. Cette région semi-aride de l’Afrique occidentale et du centre-nord s’étend du Sénégal à Djibouti ou les conflits armés, l’extrême pauvreté, l’insécurité alimentaire, les changements climatiques et la pandémie du Covid-19 persistent.
Sur l’ensemble de la région, plus de 2,7 millions de personnes ont été forcées à fuir leurs foyers, selon l’agence des Nations unies pour les réfugiés. Outre la restauration des terres dégradées, le projet prévoit également de créer 10 millions d’emplois et de fournir de l’électricité à des centaines de millions de personnes dans 11 pays.