Mon peuple, le peuple du Coran pleure une patronne. S’il y a une femme qui a incarné le personnage de maîtresse émérite du Coran, c’est à n’en point douter, Seyda Mariama Niass. Qui la connaît en personne ou de notoriété peut témoigner sincèrement qu’elle a épuisé sa vie au service du Coran. Fille de Cheikh al-Islam El Hadj Ibrahim, elle ne s’en est pas contentée, sachant que la noblesse par l’ascendance est certes un privilège mais celle reconnue par le Prophète Muhammad Psl, est encore meilleure.
Or donc, la vraie élite est celle-là attestée par le phare de l’humanité, al-Muçtafa. La vraie préséance est celle indiquée par l’incarnation même du Coran: “Le meilleur d’entre vous [dit-il, psl], c’est celui qui a appris le Coran et qui l’enseigne”. Apprendre le Coran est un bienfait mais l’enseigner est gage de noblesse auprès de Dieu. Personne d’autre Qu’Allah ne connaît l’ampleur des mérites des gens qui aiment le Coran, le peuple du Coran.
Sayda Mariama a contribué à disperser les flux du Coran dans les cinq continents en ouvrant le cœur de milliers d’enfants, garçons comme filles, à la lumière du Coran. De ce point de vue, elle a éclairé le monde. Elle a compté parmi l’avant-garde, les guides au sein de ce peuple béni, la communauté du Coran.
A Cheikh Mahi le Khalife et Baba Lamine, à Cheikh Tidiane Cissé Imam et à Cheikh Mahi porte-parole, je présente mes condoléances qui ne peuvent exprimer la tristesse qui m’envahit. Cependant humainement triste, je reste, en tant que musulman, convaincu que la grâce d’Allah l’accueillira. Car “ إِنَّ اللَّهَ لَا يُضِيعُ أجر المُحْسِنين En vérité Allah ne laisse pas perdre la récompense des bienfaiteurs.” Or qui a mieux agi que celle qui a ensemencé la graine de l’unicité de Dieu et déposé au creux de l’âme de Ses serviteurs des bouquets odorants des versets coraniques? Aucune œuvre n’est plus belle que celle à laquelle Seyda Mariama Niass a consacré sa vie: libérer les âmes par la sciences, nourrir les cœurs par le zikr, fructifier les actions par la sève du Coran.
A Ben Omar et au Pr Ousmane Kane, je présente mes condoléances et prie Allah qu’Il leur accorde longue vie.
En t’en allant, enveloppée dans ton manteau de lumiére coranique Seyda, tu as laissé un peuple orphelin, de Dakar à Djakarta. Un peuple qui exaltera ton nom pour toujours. Que le Coran soit ton compagnon dans la tombe et ton témoin auprès du Très Haut. Amine !
Abdoul Azize KEBE