Mali : L’otage suisse Béatrice Stockly morte dans les mains de ses ravisseurs

L’otage suisse détenue au Mali, Béatrice Stockly, est décédée et “aurait été tuée” par ses ravisseurs, a annoncé ce vendredi 9 octobre le département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) suisse dans un communiqué. “C’est avec une grande tristesse que j’ai appris la mort de notre concitoyenne”, a déclaré le conseiller fédéral Ignazio Cassis, cité dans le communiqué, ajoutant: “Je condamne cet acte cruel et exprime mes plus sincères condoléances aux proches de la victime”.

 Si dans un premier temps, le ministère ne précisait pas l’identité de l’otage, l’Agence France presse a appris qu’il s’agissait de Béatrice Stockly, une missionnaire originaire de Bâle et qui travaillait à Tombouctou. Elle avait été enlevée il y a quatre ans, après, selon l’agence suisse Keystone-ATS, avoir été enlevée une première fois en 2012 par des islamistes.

Dans un communiqué publié vendredi soir, les autorités suisses avaient rappelé qu’“en collaboration avec les autorités maliennes et d’autres partenaires”, elles avaient “travaillé ces quatre dernières années pour que la citoyenne suisse soit libérée et puisse retrouver sa famille”. ”À plusieurs reprises, les membres du Conseil fédéral ont fait pression sur les autorités maliennes pour demander sa libération”, soulignait le communiqué.

Une mort rapportée par Sophie Pétronin

Par ailleurs, la Suisse indique que ce sont les autorités françaises qui ont informé leurs autorités “vendredi après-midi” que l’otage “aurait été tuée par les ravisseurs de l’organisation terroriste islamiste Jama’at Nasr al-Islam wal Muslim (JNIM) il y a environ un mois”.

Les autorités françaises “ont été informées de cette exécution par l’intermédiaire de l’otage française récemment libérée”, Sophie Pétronin, précise le communiqué du ministère.

Cette dernière, ultime otage français dans le monde, est arrivée vendredi à la mi-journée en France après quatre années de détention au Mali aux mains de jihadistes. Les autorités suisses, “mettent tout en œuvre pour connaître les circonstances exactes” de l’“exécution” de leur ressortissante “ainsi que le lieu où se trouve le corps de la victime” et “la Suisse fera tout son possible pour le rapatrier”, poursuit le ministère affirmant vouloir se rapprocher du “nouveau gouvernement de transition au Mali” pour ce faire.

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