Boughazelli invite à des investitures de Benno Bokk Yakaar «dans les règles de l’art». Le responsable apériste entend défier Aliou Sall, même s’il dit n’avoir «aucun problème» avec ce dernier. L’ancien député, en liberté provisoire suite à une affaire des faux billets, annonce sa candidature à la ville de Guédiawaye et son soutien à Lat Diop pour la mairie de Golf Sud.
Qu’est-ce qui motive la reprise de vos activités politiques aujourd’hui ?
C’est vrai que j’étais dans des difficultés que tout le monde sait. A ma sortie de prison, j’ai vu que le parti était dans une léthargie totale. Puisque je fais partie des premiers responsables qui l’ont implanté ici, dans le département de Guédiawaye, je ne pouvais pas rester les bras croisés face à cette situation, parce que le chef de l’Etat ne mérite pas ça après tout ce qu’il a fait pour le pays et particulièrement, à Guédiawaye.
Je me suis dis que cette homme mérite encore la confiance des populations. Je me suis engagé à nouveau à faire des visites de proximité pour remobiliser les différents responsables. J’ai d’ailleurs organisé un méga meeting qui a regroupé les militants de Golf Sud et de Fith-Mith, pour démontrer que l’Apr est toujours vivante dans le département. C’était la grande retrouvaille entre les chargés des Elections des cinq communes.
Confirmez-vous votre candidature à la mairie de ville ?
Je suis un fils du pays qui a eu à occuper plusieurs postes sous le régime du Pds et aujourd’hui encore, avec l’Apr. Donc, je pense que rien ne peut m’empêcher d’être candidat. Je confirme que je suis candidat à la ville de Guédiawaye et je ne reculerai pas. Je profite de cette occasion pour dire que Lat Diop sera mon candidat à la mairie de Golf Sud, parce qu’on en a marre de la gestion du maire actuel (Aïda Sow Diawara) qui, lorsque qu’on lui demande de nous faire un bilan, nous répond qu’elle a pris en charge les salaires des imams et chefs de quartier.
Vous avez un coordonnateur départemental qui est là, en l’occurrence Aliou Sall. Etes-vous toujours en de bons termes ?
Voici 1 an et 6 mois qu’on ne s’est pas vu. Je ne sais rien du lui, lui ne sait rien de moi. Je précise que je n’ai aucun problème avec lui. Mais personnellement, ce qui m’intéresse, c’est le chef de l’Etat et personne d’autre. J’ai un programme à exécuter au niveau du département, et rien que ça me préoccupe. Je suis très rassuré par la mobilisation des militants et je souhaite que tout se passe dans les règles de l’art pour les investitures aux prochaines élections.
Personne ne peut me faire sortir de la liste. Il ne devrait pas y avoir du favoritisme. Et si jamais ces personnes malintentionnées essaient de refaire la même chose que lors des dernières Locales de 2014, nous allons nous y opposer. Et d’ailleurs, si nous avons perdu la commune de Ndiarème Limamoulaye, c’est parce qu’il y avait un sabotage, car beaucoup de responsables ont voté pour Baïdy Sèye. Et c’est la division dans le parti qui a occasionné tout cela. Heureusement pour le chef de l’Etat, parce qu’aujourd’hui, il (Baïdy Sèye) est le meilleur maire du département de Guédiawaye.
Comment avez-vous vécu votre incarcération à Rebeuss ?
Je l’ai toujours dit, c’était un complot et les autorités le savent parce que c’est la personne de Seydina Fall dit Boughazelli qui les dérange. Je sais tout, mais c’est peine perdue pour elles. Et je ne vais plus me laisser faire. Je ferai face à ces adversaires obscurs qui ne sont dans le parti que pour leur propre intérêt. Certains sont dans le parti et essaient de déstabiliser le pays. Je dirais même que certains sont en complicité avec les gens du Pastef. La preuve, lors des dernières émeutes, certains ont quitté la région de Dakar pour se réfugier, avec leurs familles, dans les régions ou les villages. Heureusement que le chef de l’Etat les a tous identifiés. Maintenant, il connaît ses adversaires.
Avec Le Quotidien