Élections locales : L’incertitude totale à la Place Washington

A l’occasion de son baptême de feu face à la presse,  le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome a rajouté au flou sur la tenue des élections locales.

 Antoine Félix Diome a déclaré que  la réponse trouve sa source dans une loi. Mais, explique-t-il,  il s’est agi, lorsqu’il a fallu reporter ces élections, d’aller devant les députés. «  C’est une loi qui a été votée par l’Assemblée nationale et qui a prévu ce report, suite à un consensus noté dans le cadre de la commission politique du dialogue national. Lequel consensus a été fait autour de la nécessité selon les différents acteurs impliqués d’évaluer le processus électoral depuis les élections de 2016, d’auditer le fichier et enfin de s’accorder sur une proposition de date qui devra être actée par décret ».

Sans ces préalables, M. Diome affirme qu’il ne sera pas possible d’avancer une date, avant de faire valoir que  le processus est en cours et que  les experts qui doivent auditer le fichier sont en train d’être sélectionnés. En ce qui concerne le dialogue national au point mort, il a indiqué qu’il    est en cours. « Il y a des travaux qui se poursuivent pas de façon interactive entre acteurs, mais c’est au contraire le processus de sélection des auditeurs qui permettra à terme d’avoir des résultats. Lesquels devront, avec le rapport final, déboucher sur une conclusion propre à retenir ».

Interpelé également sur la question du  nombre de morts suite à la migration irrégulière, le ministre de l’Intérieur a d’emblée relever que l’objectif du gouvernement n’est pas de dénombrer des morts mais   plutôt de trouver des solutions aux problèmes qui se posent aux Sénégalais, dans la mesure où on n’a jamais suffisamment d’éléments pour pouvoir se prononcer. Et dans ce cadre, annonce Antoine Diome, le gouvernement s’attèle, sans relâche, à travers les politiques qui sont mises en œuvre de trouver des solutions à l’emploi des jeunes, mais également des actions préventives et répressives, coordonnées par les  différentes forces de défense et de sécurité.

Au sujet de la présence de la Guardia Civil Espagnole sur les côtes sénégalaises, M. Diom a soutenu que cela n’est pas nouveau  et que c’est depuis 2006 qu’un accord a été signé entre le Sénégal et le Royaume d’Espagne à travers l’Agence européenne dite Frontex. « Cet accord prévoit des patrouilles conjointes tout au long des frontières maritimes. C’est dans un cadre bien déterminé que toutes ces actions sont entreprises et régulièrement menées afin de venir à bout de ce fléau qui d’ailleurs n’est pas spécifiquement lié à une question d’emploi mais du fait que l’homme a toujours senti le besoin de se déplacer ».