En attendant l’accueil du chef de l’Etat, des membres de la mouvance présidentielle se crêpent le chignon à Ourossogui. Pour une affaire d’affiches, le maire de la ville est à couteaux tirés avec le leader du mouvement «Grand Sogui», Samba Alassane Thiam.
A Ourossogui, c’est la guerre des affiches entre deux potentiels adversaires pour les Locales de janvier 2022. Le maire Moussa Bocar Thiam a dû sortir un arrêté municipal pour interdire les banderoles, affiches et accessoires sur les édifices et équipements communaux, y compris les panneaux de signalisation routière, sauf ceux à titre de régie publicitaire ou autorisés par la municipalité. Paradoxalement, le maire affiche sa grande banderole au carrefour de la ville. Ce que dénonce, dans un communiqué, le mouvement «Grand Sogui» dirigé par Samba Alassane Thiam, candidat déclaré à la mairie. «C’est une curieuse attitude d’un maire qui édicte une interdiction, mais n’oublie pas de s’aménager une dérogation pour se donner une autorisation de pouvoir violer la règle. Il n’éprouve aucune honte à venir faire apposer ses affiches au carrefour de la ville sur le panneau, objet de dispute», s’étonnent les membres du «Grand Sogui». Les hommes de Samba Alassane Thiam, qui parlent de «véritable détournement de pouvoir», déclarent qu’ils se réservent «le droit de porter l’affaire devant la Cour suprême pour l’annulation de cet acte et entendent demander le sursis à exécution de cet arrêté de la honte». D’après eux, «au lieu de faire profil bas à cause de sa situation manifeste de conflit d’intérêts de maire d’une commune et d’agent judiciaire de l’Etat, il (Moussa Bocar Thiam) verse encore dans la provocation avec des actes qui défient la morale politique». Le mouvement appelle tous les citoyens d’Ourossogui à rester «sereins et calmes» parce que «la parenthèse de ce maire sera bientôt tournée». Après plusieurs appels et messages, Moussa Bocar Thiam n’a pas réagi.
leQuotidien