Un consensus ma foi fort et général. Pas de troisième candidature, encore moins de troisième mandat pour le Président sortant en 2024, Monsieur Macky SALL. La girouette nous indique le sens du vent, celui des « REVOLUTIONS ».
Si pour certains esprits libres, ils nous servent le motif de la lettre constitutionnelle, nous leur gavons de cet esprit ferme et clair de la disposition de l’article 27 de la Constitution. Une disposition sans équivoque sur le nombre de deux mandats, successifs, ininterrompus en d’autres termes quelle qu’en soit la durée, qui marque la fin de règne du Président sortant. Dans ce cas, comprenez clairement Monsieur Macky SALL.
Si avec le Président WADE, cela a été un coup de massue sur la tête du Peuple sénégalais, vu sous l’angle de la surprise et la dimension irréelle du volte-face, pour cette fois-ci, pour les esprits avisés, nous préparons ce face-à-face depuis plus de cinq ans. Evidemment, pour le ‘Wax Waxet’ de Maître WADE, la surprise et l’impréparation avaient pris le dessus sur un Peuple presque assommé par le débat et la polémique sur la lettre et l’esprit de la Constitution sénégalaise sur cette question.
Dix (10) ans après, le même débat, la même polémique, presque les mêmes acteurs, sur le même sujet. Mais espérons, certainement, pour les mêmes causes, pas les mêmes résultats et les mêmes suites.
En 2015 déjà, le 23 juin, à la Place du Souvenir Africain, la Commission Orientations et Stratégies COS/M23 avait posé le débat, en Panel multi acteurs.
Ainsi, de grandes franges et figures représentatives de la Société civile, politique, opposition comme pouvoir, de la Jeunesse, s’étaient retrouvées pour débattre de cette thématique: « Les Réformes institutionnelles: quelle Constitution pour le Sénégal ? ». C’était une manière pour notre organisation, de poser le débat sur le futur Référendum de mars 2016, et de nous accorder sur de forts consensus sur d’éventuels contentieux à venir, notamment la problématique du Mandat présidentiel.
Au présidium, entre autres figures remarquées de la scène publique, un personnage énigmatique. Celui-là même qui portait le débat scientifique, sur la nature anti constitutionnelle de la troisième candidature de Maître WADE, l’éminent Professeur de Droit constitutionnel et de Science politique, le Professeur Ismaïla Madior FALL.
Conseiller juridique du Président Macky SALL en ces temps, ensuite promu ministre de la Justice en 2017, il constitua pour nous, le bras armé du Président Macky SALL, dans ce projet rétrograde du Septennat et la confusion sur le nombre de Mandats présidentiels. Avec ce fameux Référendum « Ni oui ni non » de 2016, ils ont cru nous avoir bernés et roulés dans la farine. Partie remise !
Oh que non ! Depuis lors, que d’événements instructifs et prémonitoires d’incertitudes sur un éventuel troisième mandat du Président Macky SALL. Oui Messieurs, les risques d’un cataclysme dévastateur sont très élevés et presque sûrs. Je ne dis pas le Peuple, mais un Peuple sera DEBOUT et fera face à ce projet funeste et à ses porteurs.
Basta, c’est fini !
Mille autoroutes, mille échangeurs, trois mille forages, vingt hôpitaux, un million d’emplois, cinq cent mille logements sociaux, dix millions de tonnes de céréales. Bravo, merci Monsieur le Président, mais c’est fini, c’est fini. Parce que tout simplement c’est fini ! Après vous, le tour à un autre, il fera de son mieux, et il partira tant que tel sera le principe. De toutes les manières, malgré vos gros efforts et réalisations, il en restera toujours. Alors, devrions-nous nous entretuer pour des choses qui relèvent purement de la politique politicienne plus que toute autre chose. Risquer des vies sénégalaises encore une fois, au seul motif de l’irraison et la soif de pouvoir, de ceux et celles-là qui portaient le même combat hier est-il permis pour le plus nul d’entre nous ? Pour nous épargner de ces probables sombres moments à venir, nous sommes convaincus du rôle déterminant d’un des éventuels sauveurs de ce péril…
Macky SALL, fer de lance des « REVOLUTIONS » !
Il s’agit bien de lui, Monsieur le futur Président de la République sortant, Monsieur Macky SALL himself.
En réalité, la fin de règne du Président SALL serait synonyme d’un divorce d’avec une pratique démocratique qui nous a toujours valu un Président par défaut. Si nous considérons que SENGHOR fut le prolongement du protectorat français comme premier président de la République du Sénégal indépendant, soulignons que DIOUF à son tour a été imposé aux Sénégalais, par la bénédiction de l’article 35 de la Constitution et de son parrain. Pour WADE, malgré son riche parcours d’opposant opiniâtre, reconnaissons que la volonté « Tout sauf DIOUF » a été un réel coup de pouce pour lui. Idem pour Macky SALL, un « Tout sauf WADE » est passé par là mise à part sa combativité et un contexte favorable.
Enfin, une campagne électorale de confrontation directe entre les prétendants. Des débats sur les personnages et les personnalités des candidats, sur les profils et parcours, sur les projets et programmes de gouvernance. Il ne s’agira plus de jeter son dévolu sur le Président sortant (il est out), mais de convaincre l’opinion, les électeurs et non ses partisans et militants.
Une REVOLUTION démocratique, une nouvelle ère politique, pour un Sénégal libéré du joug politicien. Tourner la page, pour de nouveaux récits de notre histoire politique et notre démocratie, c’est tout ce qu’on demande à Monsieur Macky SALL, qui nous le doit bien. Rappelons lui justement, qu’après avoir raté des réformes consolidantes, tant attendues, de l’Etat de droit et de la démocratie, il a ici une occasion rêvée de corriger de graves lacunes de sa gouvernance, et laisser à la postérité, quelques souvenirs d’un Bâtisseur et non d’un Constructeur.
Nelson MANDELA n’avait presque rien construit, pareil pour Thomas SANKARA, et tant d’autres grands hommes dont le nom retentit encore en Afrique. Seulement, ils ont su conduire leurs Peuples par une philosophie altruiste d’HOMME d’Etat et non d’homme de POUVOIR.
A vous de jouer Monsieur le Président ! Essayez de graver votre nom malgré tout, et marquer les esprits des générations à venir. Organisez une transition pacifique du pouvoir et permettez au Sénégal de survivre au chaos qui règne aujourd’hui un peu partout en Afrique. Au cas échéant, vous ferez une sortie honorable en laissant le Peuple prendre son destin en main et repartir du bon pied, dans la concorde nationale, la paix et la sérénité. Au cas contraire, vous serez comme Icare, trop proche du Soleil. Et par là, vous ouvrirez la boîte de Pandore et ferez appel à…
Un PEUPLE, UN BUT, UNE FOI !
Un Peuple, notre Peuple, uni et debout pour vous faire face. Ce Peuple sera de tous les mondes de ce pays pour vous dire NON. Nous nous battrons de toutes les manières possibles. Qu’ils suivent le mot d’ordre. Et là, vous risquerez d’être un Président sans Peuple à gouverner. Un Peuple qui reprendra sa souveraineté et son indépendance, qui se libérera de la dictature, de l’abus de pouvoir de dirigeants insatiables. Vous et vos laudateurs, serez tenus pour responsables de tout ce qui découlera de cette illégitime volonté de perdurer au pouvoir, mettant ainsi en danger toute une Nation et la stabilité de ce pays. En conséquence, par DIEU, inchala, nul ne vous empêchera de rendre compte de ces faits, devant nos juridictions compétentes et de manière fort exemplaire.
Par ailleurs, à ce Peuple, nous recommandons plus d’exigence dans nos relations avec tout ce monde qui s’agite et qui courtise le vote des Sénégalais. Après tant d’années de déception, il est temps de faire de la surenchère. Pour beaucoup d’entre eux, c’est le même discours bienvenu et aux allures salvatrices et sournoises. Toujours la même démarche, les mêmes discours et finalement, les mêmes pratiques, profitant ainsi de la crédulité des Sénégalais.
A l’orée de cette REVOLUTION qui profile à l’horizon, le jeu en vaut la chandelle, un seul mot d’ordre qui vaille, une pierre, deux coups: un Peuple uni, fort et déterminé pour le départ de Monsieur Macky SALL en 2024, un débat profond et décomplexé sur ses éventuels successeurs.
Qui qu’ils soient, poussons les jusqu’à leurs derniers retranchements. Avec eux, soyons sans passion ni état d’âme. Malgré l’aura, la popularité, le discours, les préjugés ou prérequis, comme à l’endroit du pouvoir en place, avec le même courage, osons le débat, posons le débat. Sans animosité, sans parti pris et de manière décomplexée, resserrons l’étau, corsons les mesures, haussons le ton, tamisons et filtrons l’eau, qu’elle soit de Jouvence.
Ne nous laissons pas impressionnés et apprenons du passé pour construire notre avenir, soyons intransigeants et exigeants à l’endroit de tous, sans exception aucune. Nous parlons du Sénégal et les enjeux dépassent les personnes, les partis et communautés remarquables. Gagnons en maturité et en responsabilité, pour espérer les meilleurs d’entre eux à la présidence de nos destins si chers. Et dans ce cas, nous parlerons vertus, valeurs, principes, intégrité, crédibilité, probité et compétence, entre autres caractéristiques.
Un exercice auquel nous nous vouerons volontairement et à cœur joie, à chaque fois que nous en aurons l’occasion. Dépassionnés et décomplexés, librement et ferment, honnêtement et résolument et avec la plus grande humilité, nous porterons cette parole partout ou nous serons et y travaillerons avec tous les Sénégalais qui partagerons notre vision du Sénégal du Renouveau et de la Renaissance. Nous en avons assez d’être des moutons de panurges, des demeurés et des obligés, du fait répété de petits groupes d’individus, qui après mille et une promesses, se vautrent dans la complaisance, la partisannerie et la mal gestion du pays avec mépris et désinvolture. Et toujours, ils ont l’insulte à la bouche.
Quant aux préjugés sur ma personne ou la COS/M23, rien de plus normal dans un pays comme le Sénégal. Cependant, nous avons trois interlocuteurs, Dieu le Très haut qui est dans le secret des choses, le tribunal de la conscience et le Peuple sénégalais.
Salam encore à vous et familles, rendez-vous le 23 Juin inchala.
Qu’Allah nous guide et nous garde dans les vertus, les valeurs et les principes inchala, fi barakati rassoulillah, Seydina Mouhamad wa salaim.
L’Essentiel, le SENEGAL !
Abdourahmane SOW
Président de la Commission
Orientations et Stratégies COS/M23