Cheikh Bakhoum : Cher Adama, pas toi, pas comme ça, pas maintenant…

Il y a deux façons de faire de la politique ; sur les cimes ou dans le caniveau. Il serait bien dommage, cher Adama, que tu ne fasses pas le bon choix.
Dans ta « lettre ouverte » au Président Macky SALL, plus proche d’une diarrhée verbale inconséquente que d’un argumentaire ciselé, de multiples incohérences me conduisent personnellement à m’interroger sur le sens véritable de ton engagement.
D’abord une question toute simple, cher Adama : peut-on raisonnablement reprocher à un leader d’attendre de son camp un minimum de discipline collective ? Nous devons à George WASHINGTON un aphorisme d’une grande lucidité quand il dit : « La discipline est l’âme d’une armée. Elle rend impressionnants les nombres réduits, procure la réussite au faible et la considération à tous. » C’est presque une lapalissade ; rien ne se conquiert dans l’anarchie.
En reprochant au Président de la République de vouloir organiser notre effort coordonné en vue des prochaines élections locales tu es, en réalité, comme le prieur qui s’offusquerait de voir l’imam demander à l’assemblée de serrer les rangs derrière lui. Quelle alternative proposes-tu ? Le droit à l’autodétermination politique de chacun, partout et n’importe comment ? Si tel est le cas, quel intérêt d’adhérer à une formation politique quelle qu’elle soit ? Que chacun fasse alors comme il l’entend et ce sera, pour nous, l’assurance d’avancer dans la division et donc d’échouer partout.
Tu rappelles toi-même que le linge sale se lave en famille. Tout le monde jugera de la cohérence de faire ce rappel dans une lettre ouverte…
Tu parles de morale et d’éthique quelques lignes avant de tremper ta plume dans l’encre nauséabond des attaques ad hominem et infondées sur ta vision du « sang royal ». L’abject ne se commente pas. Passons…
Entendons-nous bien, cher Adama ; tu as le droit de remettre en cause les règles établies au sein de ce parti que tu dis être le tien. Je t’engage simplement à aller au bout de ta logique.

Si les canaux internes du parti ne te satisfont plus,
Si la vision incarnée par le Président de la République n’a plus ton agrément,
Si la méthode de gouvernance interne te révulse à ce point, alors soit conséquent et prends tes responsabilités jusqu’au bout.

Là où je te rejoins absolument, c’est pour dire que dans cette commune de Grand Yoff, qui est aussi la mienne, le choix reviendra, in fine, aux seuls Grands-Yoffois souverains. Tu ne les aimes pas plus que nous et quelle que soit notre place, nous les serviront, dans la discipline et pour le progrès. C’est cela le sens de l’engagement ; faire prévaloir le projet sur les considérations crypto-personnelles.
Cher Adama, en éternel optimiste, je ne désespère pas que nous puissions nous retrouver sur l’essentiel. Car si nous avons tous, chevillée au corps, l’exigence d’être utiles aux Grand-Yoffois, nous trouverons les voies et moyens. Taire les divergences stériles pour réussir, ensemble…
Tout le reste est, en vérité, bien dérisoire…

Cheikh Bakhoum
Coordonnateur Benno Bokk Yaakaar Grand Yoff

1 Comment

  1. L’arrogance est la marque des gens de faible qualité humaine. Elle ne révèle que notre petit niveau de sagesse et notre faiblesse mentale. L’arrogance dessine dans nos propos, nos actes et attitudes la faible hauteur, voire l’absence d’une quelconque portée intellectuelle de notre pensée. N’est arrogante qu’une personne surprise par sa richesse, son savoir, sa position sociale ou politique subite.Mr le DG ce Adama Faye ne mérite pas que tu t’attarde sur son cas c’est un racaille de la pire especesu

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