Ousmane Sonko a repris du service. Il devrait être l’opposant le plus heureux qui parle sans être contredit par ses adversaires qui semblent avoir choisi de lui laisser le chemin libre, renseignent nos confrères de Walf Quotidien. Après la fameuse affaire du Sweet Beauté, ce salon où il a été accusé de “viols répétés et de menaces de mort”, le leader du Pastef/Les Patriotes, qui avait un peu disparu après ses visites de “courtoisie et de remerciements ” est au taquet. Il ne rate aucune occasion pour s’attaquer à son principal adversaire, en l’occurence le Président Macky Sall dont il accuse le régime d’avoir comploté contre lui pour l’écarter de la prochaine élection présidentielle. Mais le candidat malheureux de la dernière présidentielle, arrivé troisième de la course, ne veut pas se laisser abattre.
Le camp d’en face est aux abonnés absents. Le camp présidentiel et particulièrement l’Alliance pour la République (Apr), comme tétanisé par les violences qui ont suivi l’arrestation d’Ousmane Sonko, semble avoir baissé les armes. Avant cette épisode malheureux qui a coûté la vie à une dizaine de jeunes sénégalais, et qui a été à l’origine de la destruction de nombreux biens appartenant à autrui, les proches du Président Macky Sall ne rataient jamais le député. Chacune de ses sorties était suivie de salves de ripostes parfois jugées disproportionnées. Le camp de Macky Sall laisse donc un boulevard à Sonko qui développe ses idées, charge le régime, sans la moindre contradiction, pire, au lieu de s’attaquer à Sonko, les apéristes et leurs alliés se font la guerre. En atteste la sortie au vitriol du député maire socialiste Abdoulaye Wilane contre le ministre Abdoulaye Seydou Sow et de Mame Mbaye Niang, contre Idrissa Seck.
Le régime de Macky Sall semble abandonner la force de l’argument. A la place des idées, des arguments pour répondre à Ousmane Sonko en particulier et à l’opposition de manière générale, des nervis ont refait surface.
l’AS