Le combat contre les 3 mandats des présidents africains, Tiken Jah Fakoly en fait son cheval de bataille. Vingt ans ont passé depuis qu’il s’est fait connaître sur la scène internationale et le reggaeman ivoirien a toujours le verbe tranchant.
En entretien avec Jeune Afrique, Tiken Jah Fakoly s’est voulu clair sur le sujet du troisième mandat en Afrique. « Je ne suis jamais resté silencieux. J’ai sorti un titre sur cette question du troisième mandat qui s’appelait Troisième dose, et j’ai été l’un des premiers à m’opposer aux troisièmes mandats. Quand Amadou Gon Coulibaly est mort [en juillet dernier] et qu’Alassane Ouattara a décidé de revenir sur sa décision, j’ai fait une vidéo pour donner ma position », rappelle-t-l. Avant d’ajouter : « Les gens auraient sûrement voulu que je sois dans la bataille sur le terrain. Mais je n’avais pas envie d’attiser encore le feu. Nous étions dans une impasse : je savais qu’Alassane Ouattara n’allait pas reculer et je ne voulais pas avoir de morts sur la conscience. Une chose est sûre : les troisièmes mandats bloquent le renouvellement de la classe politique, et partout où il y en aura, je m’y opposerai ».
Un « partout » qui pourrait l’amener à devoir lever sa voix à une probable candidature de Macky Sall. Le président de la République du Sénégal a déjà effectué deux mandats, ceux de 2012 et 2017. Avec une nouvelle candidature en 2024, il postulera donc, pour la troisième fois.