23 JUIN, HALTE AUX USURPATEURS, VIVE LE M2D par Aldiouma Sow

La célébration de ce 23 juin est particulièrement remarquable pour deux raisons principales :

D’une part, elle intervient dans un contexte politique particulier, marqué par une volonté implicite mais affichée du président politicien sortant de poser sa candidature à la prochaine élection présidentielle du 24 février 2024, non obstant les dispositions constitutionnelles qui interdisent depuis 2001 à tout président sortant de briguer un troisième mandat.

D’autre part , à cause de la diversité de sens donnée à cette célébration au sein de l’opinion publique nationale. À ce propos, il faut noter que, jusqu’en 2020, hormis quelques factions dissidentes au sein du M23 institutionnel bureaucratique dont la plus connue est le Cos-M23, aucune force sociale, qu’elle soit un parti politique ou un mouvement citoyen ne dispute jusqu’ici à la direction centrale actuelle du M23, la forme et le thème de la célébration de l’anniversaire de ladite symbolique date.

Pour la première fois depuis 2012, le M2D se positionne comme le chantre légitime et populaire pour mettre à jour et porter la plateforme revendicative des forces vives de la Nation élaborée le 23 juin 2011 à la place de la Nation ex place de l’obélisque.

Sans besoin de chercher plus loin , il est aujourd’hui évident que la direction centrale du M23 , vu son niveau de compromission et de collusion avec l’actuel président prétendant à un troisième mandat illégal, incapable de satisfaire les attentes socio-économiques de la jeunesse qui était dans les rues le 23 juin 2011 , ne peut aucunement se targuer d’une représentativité et d’un ancrage sociologique quelconque qui lui donnent une légitimité pour porter aujourd’hui le flambeau de la lutte héroïque du peuple sénégalais, il y a 10 ans pour plus d’égalité, plus d’équité sociale et territoriale et pour plus d’efficacité du service public.

✅C’est parce que la direction centrale du M23 a trahi le pacte social passé avec les forces vives de notre nation, il y a 10 ans , que le président sortant a cru facile de pouvoir instrumentaliser la justice et les conditions sociales d’une pauvre gamine pour liquider le principal opposant à sa mal gouvernance.

✅C’est parce que le M23 a déserté le champ de la lutte démocratique et populaire qu’il n’a produit, ne serait ce qu’un post Facebook pour dénoncer le discours alambiqué et opportuniste du président sortant politicien lorsqu’un journaliste, au soir d’un 31 décembre lui a servi un question fermée sur sa volonté ou non de briguer un troisième mandat.

Enivrée par les délices du pouvoir , la direction centrale du M23, comme le Maréchal Pétain , héros en 1918, devenu collabo en 1945 , a entre 2011 et 2021, perverti la perspective sociale et politique d’une société juste et démocratique qui fut la lame de fond des événements du 23 juin 2011.

Au lieu d’être les fantassins de la démocratie, ce qui reste de dirigeants au M23 a choisi de s’agenouiller devant les relais locaux de l’Etat néocolonial, clientéliste. Ils ont fermé les yeux devant le « tong tong » familial de nos resources publiques orchestré par la dynastie FayeSall.

Cette dernière, voyant son projet de bâtir une oligarchie pétrolière à l’angolaise dans notre pays partir en éclats grâce à la détermination du peuple sénégalais à y faire face, compte à présent se construire un clan à la Duvalier, armé et drapé des symboles de la République pour mâter la constatation populaire de son inefficacité socio-économique, quitte à court-circuiter nos forces de sécurité républicaines s’il bute sur le patriotisme du haut commandement à exécuter ses ordres privés.

Pour toutes ces raisons , nous sommes fondés à dire que le M23 formel, bureaucratique n’est plus légitime pour revendiquer l’héritage héroïque des martyrs du 23 juin 2011. Mieux, il faut à présent le considérer comme un usurpateur. Il faut le conspuer et catégoriquement refuser toute alliance politique avec lui car il a choisi le camp des oppresseurs.

Bien plus, rejoindre les usurpateurs serait insulter la mémoire des martyrs de la révolte populaire des événements du mois de mars dernier.

Que l’on ne s’y méprenne pas , il n’y a eu ni rupture , ni disruption entre le 8 mars 2021 et le 23 juin 2011. Il y’a une véritable continuité historique aussi bien dans les formes de la lutte, dans le contenu que dans la perspective sociale qui est l’édification d’une société sénégalaise souveraine, démocratique, sociale et solidaire.
En effet, pour les mêmes raisons que les sénégalais sont sortis le 23 juin 2011 à savoir défendre la démocratie et l’état de droit, ils ont été le 8 mars 2021 dans les rues et d’autres en prison pour défendre la liberté de candidature qui est un principe sacro-saint de la démocratie au même titre que l’alternance à la tête de l’exécutif.

✅Aujourd’hui, la direction politique et citoyenne qui assure cette continuité est bien évidemment celle du Mouvement pour la Défense de la Démocratie ( M2D) et sa base sociale notamment opposition radicale à Benno Bokk Yakar.
C’est pourquoi son appel demeure à nos yeux le plus légitime et le plus crédible car le plus représentatif des aspirations démocratiques exprimées il y’a dix ans dans les mêmes formes par le peuple sénégalais.

✅C’est pour cette raison que nous devons tous le rendre audible auprès des masses populaires et auprès des forces sociales intermédiaires avec un registre de langage politique familier qui dénonce les dérives dictatoriales , claniques et tribales du régime anti national finissant de Benno BoKk Yakaar.

✅C’est pour ces motifs que je lance un vibrant appel aux forces vives de notre nation( jeunes , femmes , paysans, étudiants, ouvriers et cadres ) à rejoindre le M2D pour qu’ensemble nous prouvions à l’opinion publique nationale et internationale que le camp des patriotes est le véritable camp de la paix civile et celui de la légalité républicaine.

Ce mercredi 23 juin 2021 , doit lancer, partout à travers le pays , une déferlante politique et sociale dont la concrétisation se fera dans les urnes le 23 janvier 2022 et devra sonner comme la reprise formelle de l’Etat réel (les collectivités locales) et apparaître comme un premier tour perdu par le président sortant politicien prétendant à un troisième mandat anticonstitutionnel.

Ensemble, nous vaincrons l’injustice !

Frère Aldiouma Sow
SN Élections de Pastef Les Patriotes